Il était quelle heure ? Sept heures du matin je crois, peut être six. C’est la même chose de toute façon, on était le week end et le week end je devais dormir jusqu’à 11 heure du matin minimum. Mais non en ce moment c’était sept, six, voir cinq heures du matin. C’était chaque soir la même chose, je repoussais l’heure du coucher jusqu’à ce que je tombe généralement d’épuisement sur mes magazines. Alors venais l’heure fatidique, celle où mes yeux tombaient tout seul de sommeille. Au début c’était un doux rêve que je maîtrisais à peu près, les débuts de rêves ont les maîtrises toujours, car on ne tombe pas encore dans le rêve totalement. C’est quand je tombe totalement dans le rêve c’est alors que tout s’effiloche. Je revois son visage à cet homme, mais pas seulement. Dans mes rêves il a une famille, une femme blonde, gentille et douce. Elle est parfaitement maquillée et sa coiffure est aussi parfaite, pas une seule mèche dépasse de sa coiffure. Elle est l’image de la parfaite femme au foyer. Clara qu’elle s’appelait cette nuit, parfois c’était Audrey ou encore Mary. Toujours un prénom de femme aux foyers. Elle s’occupait de deux enfants le plus souvent, mais parfois elle avait aussi un troisième âgé de trois ans à tout casser. Pour rajouter encore plus de pitié à la scène. C’était ensuite toujours la même chose. Je vois le visage de sa femme découvrant que son maris est tué, l’enterrement, les conséquences et cela se termine. Le rêve semble vouloir toujours tenir jusqu’à la fin, comme si c’était mal poli de couper avant. Et puis après j’arrivais à m’éveiller, mais s’était finit alors de moi et de mon sommeil. Dés que je m’éveillais j’en profitais pour fuir le sommeille et j’enfilais les premiers fringues qui me tombaient sous la main pour me tirer vite fait de ce lieux de cauchemar.

Aujourd’hui c’était ma robe d’été jaune canaris, elle était particulièrement légère pour décembre et la neige que ce mois apportait chaque année. Ne me souciant d’ailleurs pas de ceci je partis sur la pointe de mes pieds nus hors de ma chambre. A cette heure il n’y avait pas grand monde voir même personne dans les couloirs de Poudlard. Oh il y eut bien quelques fantômes qui trainaient toujours ici et là, mais je ne leur prêtai pas plus attention que ça. D’habitude la discussion avec un fantôme me ravissait beaucoup plus que celle avec un vivant, mais en ce moment, leur discussion tout particulièrement m’importunait. Chacun de leur mot me rappelait mon acte et s’il y a bien une chose que je veux oublier c’est ça.

Mes pieds nus rencontrant la neige est une sensation très particulière. C’est à la fois doux, mais humide et surtout glacial. Un frisson parcourut tout mon corps, mais je continuai mon chemin comme si rien n’était. Je pourrais bien entendu jeter un sortilège de réchauffement, mais je suis nulle en magie et je ne sais pas comment on jette se sortilège. J’aurais plus de chance de mes les bruler à vrai dire. De toute façon au bout d’un moment je ne sentirais plus le froid tellement ils seraient engourdis. Toute de même. Je ne peux pas me permettre de marcher ici et là. Il me faut un but, pour m’empêcher de laisser mon esprit divaguer.

Les senteurs de la serre arrivèrent à mon nez. Ici les plantes n’étaient pas dangereuses et elle n’était même pas fermée à clé. Cependant peu de personne le savent et moi je l’avais vraiment découvert par hasard. Je fis quelques pas sur la terre chaude. Je n’ai jamais été vraiment venu ici, mais je sens que cet endroit aller rapidement devenir mon préféré, rien que pour la chaleur qui s’en dégageait. Hum, dansait oui, j’avais envie de danser. Je fis glisser lentement mes pieds sur le sol et me mis à tourner sur moi-même en chantonnant. Ne me posant pas de question.