En train de réviser... non c'est pas un rêve!! [June]

J'étais seul dans le parc. Mais contrairement à mon habitude, je ne cherchais pas la solitude. Non, je cherchais à rattraper mon retard en cours puisque j'avais séché pas mal ces derniers temps. Et puis, je me posais la question suivante. Il y avait bien une alternative aux mangemorts. Surement que oui. J'avais entendu parler d'un courant qui s'était surtout étendu dans les pays du Nord mais qui commençait à venir en Grande Bretagne. C'était un homme du nom de Grindelwald, qui était, parait-il, fou dangereux. Mais comparé à Voldemort, il semblait être un ange. Enfin , d'après moi, on ne pouvait pas devenir mage noir sans avoir un grain de folie. Alors, je me tâtais à rejoindre Grindelwald plus que Voldemort. En plus comme ça, chez les Black, plus personne ne pourrait dire quoi que soit. Alors oui, c'était tentant. En plus, il paraitrait qu'il traite mieux ses disciples que Voldemort. Enfin bref, le jour était venu pour que je fasse un choix. Grindelwald, me tentait largement plus que Voldemort car au moins, je n'aurais pas à le crier sur tous les toits. Ce serait... plus discret. Oui, je n'avais qu'à faire ça. Et tant pis pour les autres, si ça leur plaisait pas. J'avais retenu la leçon de Remus. Je devais faire mes propres choix sans avoir peur que quelqu'un soit contre ou pas. Mais en même temps, ça faisait maintenant plus d'un mois que je ne lui avais plus parler, ainsi qu'à Sirius. Sans mentir, ça me manquait un peu. Tout comme ça faisait un grand moment que je n'avais pas vu June. Je crois bien que la dernière fois que je l'avais vu, j'étais en train de me rendre malade pour savoir si je devais parler à Sirius ou pas. Et puis après, plus rien. J'avais coupé les ponts avec tout le monde jusqu'à aujourd'hui. J'espérais la voir et lui parler car elle me manquait énormément et sans elle, je ne savais pas comme je pouvais vivre. Inutile de revenir sur ma tentative de suicide. Heureusement, très peu de personnes avaient été au courant de cette histoire. Aujourd'hui, je n'avais plus cette envie d'en finir. Non aujourd'hui, j'avais cette envie de m'en sortir. Oui, je voulais tirer un trait définitif sur les Black et sur le passé. En même temps, les deux étaient liés. C'était pour ça que si je joignais Grindelwald, je serais vraiment très heureux et très soulagé. Il fallait que j'aille le rencontrer, lui parler ou au moins quelqu'un qui le connaissait et qui pourrait m'introduire auprès de lui. Bizarrement, j'avais plus de respect pour lui que pour Voldemort. Me demandez pas pourquoi, c'était comme ça. J'avais plus envie d'exécuter ses ordres que ceux de Voldemort. Peut être parce qu'il n'y avait aucun Black dans ses rangs et ça me donnait cette sensation de me rebeller à mon tour.

J'avais toujours l'intention de partir de chez les Black et carrément même de Poudlard. L'année prochaine, j'irais peut être dans une autre école. En fait, je l'espérais. Et ce serait encore mieux, loin de l'Angleterre. Mais j'en étais encore pas là. Si déjà aujourd'hui, je pouvais m'occuper de régler tous mes problèmes. Enfin, j'en avais surtout un et il s'appelait Sirius Black. Non ce chapitre là n'était toujours pas réglé pour moi alors que pour lui, ça semblait que si. Il avait bien de la chance ,lui , de n'avoir aucun soucis en tête. Faudrait que je lui demande quelle drogue il prend pour que je puisse prendre la même. Mais retournons à nos moutons, qu'il aille se faire voir le Sirius, quand j'avais besoin de lui, il était passé à côté, maintenant, je n'allais plus le chercher. Je me débrouillerais sans lui. J'avais pas besoin de recommencer à faire mes crises d'angoisse. Non maintenant que j'allais bien, il fallait que je me concentre. Cours, Quidditch, June et Grindelwald. Voilà mes priorités. Sans oublier, la destruction de Voldemort en plus. Sinon, ça ne serait pas drôle. Sirius était aux oubliettes et c'était bien mieux comme ça. En parlant de cours, j'étais justement en train de réviser mes Potions sous un arbre, alors que le dernier rayon de soleil venait de faire son apparition. Mais moi, comme un crétin, je m'étais mis à l'ombre. J'étais en même temps, en train de croquer une pomme, parce que les Potions, c'était comme l'étude des Moldus, ça creusait. Et en plus, le prof d'étude des Moldus avait eu la bonne idée de nous demander d'écrire une sorte de biographie sur notre vie à la manière moldue. Non mais il était fou lui aussi! Moi sur ma vie, j'avais rien à raconter parce que tout d'abord, j'avais rien à dire et le peu que j'avais à dire, je préférais l'oublier. Alors il pourrait toujours aller se faire voir, celui là avec sa biographie. Et oui, la rebelle attitude continuait et j'adorais ça. En plus, que maintenant, j'avais un groupe de rock, c'était encore plus excitant. D'ailleurs aujourd'hui, je n'avais même pas mon uniforme, j'avais pas envie de le porter, surtout qu'on était en week-end. Alors j'avais un vieux t-shirt tout déchiré avec un pantalon jeans de même avec plein de trous. Et je ne parlais pas de mes cheveux. En bataille. On aurait presque pu me confondre avec Potter. Sauf que moi, j'avais plus de classe et plus de style que lui. Enfin bref, je n'allais pas m'éterniser là-dessus, non plus. Et oui, vous remarquez? J'avais bien changé et j'étais fier de ce changement. Au moins, on ne pouvait m'appeler le fou. J'étais juste redevenu normal. J'étais redevenu le Regulus qui jouait la comédie, inlassablement. Je n'avais guère le choix. Etre moi même me détruisait à petit feu. Et je ne voulais pas disparaître aussi lamentablement.

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Par un après-midi un peu frais mais tout de même ensoleillé (en Novembre, il fallait s'en réjouir ! Et c'est d'ailleurs bien ce que June faisait.), la Serpentarde sortit du château, son manuel de sortilèges à la main pour réviser comme beaucoup d'autres élèves pendant le week-end, assise dans le parc. Elle s'arrêta un instant pour écouter, et pour profiter un dernier instant de ses sens avant de les "bloquer" et de se concentrer dans la relecture et l'application des sortilèges qu'elle avait du mal à effectuer : elle entendait les oiseaux chanter, les élèves rire ou discuter ; elle entendait presque le sifflement de la légère brise qui lui caressait doucement le visage. L'esprit de la petite brune vagabondait librement entre le fait qu'elle avait un petit creux (comme bien souvent quand elle devait travailler !), tous les garçons qu'elle croisait, sa grande amie Narcissa qu'elle n'avait plus vu depuis un bout de temps -ce qu'elle déplorait beaucoup-, les cours de sortilèges qu'elle avait de plus en plus de mal à suivre (probablement à cause de son charmant voisin de table) et d'autres pensées plus frivoles. June se mit en quête d'un banc sur lequel elle pourrait s'asseoir, car elle était en robe ce jour là et n'avait pas très envie de s’allonger par terre... surtout qu'à cette époque de l'année, l'herbe risquait d'être humide ! Comme le temps plutôt clément le lui permettait encore, elle portait une robe d'un bleu très clair, avec de la dentelle aux manches et un très beau serre taille doté d'un nœud dans le dos. Elle avait également des poches, ce qui était très pratique pour ranger sa baguette !

La totalité des bancs qu'elle croisa étaient déjà occupés, pour la plupart par des couples qui se bécotaient. Les pensées de June se tournèrent alors vers Regulus, qu'elle ne voyait plus souvent, voire même en fait plus du tout. Ils ne parlaient pas souvent ensemble, il fallait bien l'avouer... Mais elle savait qu'il avait des problèmes, bien qu'elle ignorait leur nature, car Regulus n'avait jamais encore abordé le sujet avec elle. Elle abandonna la recherche d'un banc pour entamer à la place celle de son chéri. Elle n'eut pas besoin de marcher très longtemps avant de l'apercevoir, à l'ombre d'un arbre, en train de réviser et de rêvasser. Cela mit June de bonne humeur -bien qu'elle le fut déjà. Eh bien elle l'était maintenant encore plus et un léger sourire flottait sur ses lèvres-. Il ne l'avait pas vue, bien qu'elle se tenait à quelques mètres à peine, juste devant lui : il avait les yeux complètement rivés à son manuel. June fit le tour de l'arbre pour se trouver derrière Regulus et en s'agenouillant, elle lui cacha les yeux avec ses mains. "Coucou, qui c'eeest ?" lui lança-t-elle en riant. Elle souriait toujours, s'assit à côté de lui et posa sa tête au creux de l'épaule de Regulus. *Mince, ma robe risque d'être toute mouillée, pensa-t-elle un poil paniquée (car elle n'avait absolument aucune envie d'avoir une grosse tâche foncée sur l'arrière-train quand elle se lèverait !), mais après tout... bah tant pis.* se résigna-t-elle finalement. Ce qui lui importait -la seule chose qui lui importait- pour le moment était simplement d'être avec son chéri.