Il parait que je suis né un 27 mars. De l'année 1960 très exactement. Comme tous les sorciers d'Angleterre, je suis né à Sainte-Mangouste. L'hôpital sorcier situé en plein cœur de Londres. Ma mère - la meilleure maman du monde, je précise - a accouché dans la salle numéro deux prévue à cet effet. Vous avez vu un peu la précision des détails? C'est pour que vous vous imprégnez mieux de ma vie. Mon père - le meilleur auror du monde - est arrivé en retard. Comme d'habitude. En même temps, il était en pleine arrestation quand le patronus en forme de cigale de ma mère lui est apparu devant le nez. J'imagine bien la tête de mon père devant les prisonniers... passons et revenons à nos moutons, c'est-à-dire, moi. J'étais un bébé tout à fait fabuleux et fantastique et tellement mignon que ma mère me laissait presque tout passer. Oui, je dis presque parce que ma mère est la spécialiste du grognage et du punissage. Mais que voulez-vous, je déteste rester dans ma chambre à ne rien faire. Par contre j'adorais aller chez mes grands-parents, ils me laissaient tout faire. Et quand je dis tout... c'est tout. J'ai même réussi à coller le dentier de mon grand-père au plafond sans qu'il ne dise rien. Par contre quand je suis rentré chez moi, j'ai douillé. Mon postérieur s'en souvient encore. Mais passons sur mes déboires avec ma chère mère sadique et revenons à ma première année de vie. De zéro à un an. La belle vie. J'étais plus qu'attendu dans ma famille. Mes parents désespéraient d'avoir un enfant après beaucoup d'essais et voilà que moi, James Dimitri Potter, fait son apparition à un moment où ils s'y attendaient le moins. Quelle belle surprise, vous ne trouvez pas? Résultat, j'ai été choyé. Plus que choyé même. Ma mère m'a couvé jusqu'à mes un an. Elle ne pouvait pas se séparer de moi plus d'une demi-heure. Je crois qu'elle en a rendu folle mon père. C'est limite si je ne dormais pas dans leur lit la nuit. J'ai dit mon premier mot, papa - et là ma mère a failli m'étrangler en hurlant «
pourquoi tu ne dis pas ma-man ? », en même temps c'est logique si elle m'étrangle je ne vais pas dire maman - à six mois. Oui je sais, je suis précoce comme garçon. Comment ça non? Bref, ma première année de vie a été génialissime. Je pense que c'est là où j'ai appris à faire des bêtises, ben oui c'est la seule année où ma mère ne disait rien. Je crois que j'ai même réussi à faire brûler une de ses mèches de cheveux un soir où je pleurais à cause des dents qui poussaient. Vous n'imaginez même pas à quel point ça fait mal les dents, même chez les sorciers. Ma seconde année de vie, j'ai commencé à visiter le manoir familial. C'est qu'il est grand en plus. J'ai du me perdre une bonne centaine de fois. Heureusement Arkos - c'est l'elfe de maison qui en fait moins que moi, la haine - était là pour me retrouver. Merci Arkos. Que je vous explique. Mes parents sont des sang-pur, descendant en droite ligne des Peverell. Ma mère a dans sa branche éloignée – et je tiens à préciser que je renie toute ascendance avec cette branche – des Black. Oui des Black. L’arrière grand-mère de Sirius est ma tante au second ou troisième degré, un truc dans le genre. En fait, je n’ai jamais vraiment cherché à comprendre. Bref, on est des sang-pur. Sauf que… nous ne sommes pas des sang-pur comme il faut parce que nous, on est du côté des gentils. Et oui… Voldemort et ses mangemorts ce n’était pas pour nous. Mais cela ne nous a jamais empêché d’avoir un elfe de maison. Ma mère disait qu’au moins, lui, aurait la belle vie. Et pour l’avoir eu, il l’a eu. Arkos voulait toujours tout faire mais ma mère l’y empêchait à chaque fois. Elle a toujours prétendu qu’Arkos était son second enfant. Je ne sais pas comment je dois le prendre là. Mais je dis ça mais je l’adore Arkos. On est toujours entrain de faire des blagues à mes parents. Il est génial Arkos. On a toujours vécu ensembles et je crois que c’est celui qui me connait le mieux de toute la famille. Je ne dirais jamais que c’est mon confident mais pas loin. Je crois même que c’est le premier à avoir su pour Evans… Avec lui, j’ai donc visité tout le Manoir à quatre pattes – oui à l’époque je ne savais pas encore marcher – et j’ai même appris à chiper tout ce que je trouvais sur mon chemin. C’est d’ailleurs grâce à lui que j’ai réussi à voler la baguette magique de mon père. Il l’a cherché tout un week-end avant de se rendre compte que mon sourire un peu trop sérieux sur mon visage d’un an et demi était trop faux pour pouvoir prétendre que j’étais étranger à cette disparition. J’ai rendu sa baguette à mon père non sans avoir hurler à plein poumon. J’ai même réussi à verser de vraies larmes mais c’est là que j’ai compris que plus jamais ma mère ne serait l’alliée que j’avais toujours eu jusqu’à présent. Le cordon était définitivement coupé et bien je peux vous dire que ça fait mal. Très mal. Mon pauvre petit cœur en a souffert. Une heure je dirais. Je suis reparti à l’aventure après, avec Arkos. A un an et sept mois je marchais comme un brave – enfin je n’étais pas très stable sur mes deux pattes mais je marchais – et là j’ai vu le monde différemment. De plus haut. Et vous savez quoi ? C’est le même. Quelle tristesse…
Ma troisième année de vie fut comme la seconde. Visite du monde et farces en tout genre. Enfin, dans la limite de mes capacités quand même. Je n’ai que deux ans et demi. Mais je suis déjà un petit génie. D’ailleurs c’est à cette époque que j’ai appris à me servir de la balançoire de mes voisins. C’était des moldus et ils avaient une fille de mon âge. Je crois que j’étais amoureux d’elle. Elle m’a appris à faire de la balançoire. On n’a pas ça chez les sorciers. Ma mère n’a jamais voulu que je lui montre et que je lui prête mon balai volant pour enfant. Il parait que les moldus n’étaient habilités pour ça. On a donc fait de la balançoire. Tous les deux. Elle s’appelait Kayla. A bien y repenser je n’aime pas tellement ce prénom. Mais ce n’est pas vraiment l’idée aujourd’hui… le jour de mes trois ans, mon oncle – le frère de ma mère – a trouvé de bon ton que de m’offrir un tricycle. Je crois que ma mère a failli faire une syncope quand elle m’a vu descendre à toute vitesse la pente du village qui menait à la maison, enfin surtout quand mon vélo a ripé sur une pierre et que j’ai fais un magnifique vol plané dans l’herbe. «
même pas mal » que j’ai lancé quand je me suis relevé. Merci la magie. C’est ce que mon père a lancé quand il m’a vu me relever. Oui et heureusement, si j’avais été un moldu je serais sûrement mort. J’ai appris à nager l’année de mes quatre ans, grâce à la sœur de ma mère et à ma mère. Elles m’avaient emmené à la piscine sorcière de Godric’s Hollow. J’ai failli me noyer au moins bien quatre ou cinq fois avant d’arriver à faire la brasse correctement – enfin ça c’était au bout de dixième jour de piscine, avant je n’avais pas quitté les bras de ma mère tellement j’étais paniqué de me retrouver à flotter dans l’eau. Mais je ne suis pas mécontent d’avoir réussi à nager. A six ans – là je hais ma mère – j’ai du prendre des cours particuliers moldus. Ma mère est une grande fan des moldus et elle voulait absolument tout connaitre de leur culture. Evidemment, je devais en faire de même. Elle m’a fait lire pleins de livres moldus, j’ai appris les mathématiques moldus et leur science. Tout ça pendant cinq ans. Avant d’aller à Poudlard. Heureusement que j’avais mon balais volant et mes copains sorciers pour faire du Quidditch dans le parc, sinon je me serais bien emmerdé durant mes cinq années. Bon, j’ai fais aussi pas mal de blagues à mes parents. Surtout que je réussissais à me servir de la baguette magique de ma mère. J’ai du lui faire un nombre de colorations aux cheveux incalculable. Je me souviens même qu’un jour, elle est allée travailler à Sainte-Mangouste avec des cheveux bleus fluo. Je crois qu’elle m’en veut toujours à l’heure où je vous parle. Tant pis, moi ça m’a bien fait rire. Arkos aussi d’ailleurs. Devrais-je dire que c’est lui qui a fait duré le sortilège plus de 48 heures ? Godric’s Hollow est un village sorcier pour la plupart des personnes qui y habitent. Il y a quand même des moldus mais je dois dire que sur dix enfants, seuls deux devaient être moldus. Avec les autres, on jouait souvent dans le parc derrière le Manoir – c’était le plus grand jardin du village – surveillés de près par ma mère qui disait toujours «
Faite attention à ne pas voler trop haut, les moldus peuvent vous voir ». C’est sûr qu’avec un balais volant qui monte pas à plus d’un mètre de haut, on va voler super haut… enfin bref, c’est ma mère, faut pas lui en vouloir. Je crois surtout qu’elle ne voulait pas qu’on se blesse. Elle n’aimait pas nous soigner. Le 27 mars 1971, j’ai reçu ma lettre. LA lettre de Poudlard. J’y été admis. Normal, je ne pouvais qu’être admis. Je suis sorcier et génie, je ne pouvais qu’aller à Poudlard. Poudlard !! Oh beau Poudlard !! Poudlard je t’aime !! J’ai toujours rêvé de cette première année. Toujours rêver d’aller à Gryffondor comme mes parents. En fait, je crois qu’au fond de moi je ne voulais pas les décevoir en allant dans une autre maison que Gryffondor, même si me retrouver à Serdaigle ou Poufsouffle ne m’aurait pas dérangé. Mais je crois que c’aurait déçu ma mère si je n’étais pas allé à Poudlard, même si elle prétendait le contraire. La seule maison où je ne voulais pas aller c’était Serpentard. Adepte de la Magie Noire et bien trop extrémiste pour moi. Bref, je ne rêvais que d’une chose, aller à Poudlard et montrer ce que je savais faire. Et c’est ce que j’ai fais.
Dans le Poudlard Express, j’ai rencontré Sirius Black. Quand j’ai dis à ma mère que j’étais dans le même dortoir que lui, elle est venue voir Dumbledore pour savoir pourquoi j’étais à Serpentard et pas à Gryffondor. Il parait que Dumbledore a beaucoup rit en déclarant que c’était Sirius qui était à Gryffondor et non pas moi à Serpentard. Un Black à Gryffondor, ça a fait beaucoup de remue-ménage. Normalement, tous les Black sont passés par Serpentard. Tous sauf un. Le rebelle de la famille. Sirius est devenu mon meilleur ami. Ça peut paraitre étrange qu’un Black et qu’un Potter soient amis, mais on est pareil lui et moi. Aussi à cheval sur le bordélisme qui nous caractérise. Les farces c’est notre passion. Je crois qu’on a jamais fait autant de blagues en un an que tout Poudlard réuni. Après tout, rire c’est la santé et puis, il fallait mettre un peu d’ambiance dans les cours de McGonagall. On a passé des heures en retenue avec elle. Personnellement, j’adorais les retenues en sa compagnie. Je crois que McGonagall c’était ma prof préférée. Ma première année aussi, j’ai vite compris que Servilus – je ne connais pas son vrai prénom en fait – Rogue ne serait pas mon ami. Evans non plus d’ailleurs. Les deux là étaient meilleurs amis. Je ne l’ai jamais compris. L’un adepte de la Magie Noire – ça se voyait, pas besoin d’être Dumbledore pour le comprendre – et l’autre sorcière de parents moldus. Ils n’étaient pas du tout compatibles. Et puis Rogue détestait les nés-moldus. Pourquoi c’aurait été différent pour elle ? Sauf que moi, elle me détestait et je crois que c’est ce qui augmenté la haine que j’avais envers Rogue. Lui, le plus pourri des Serpentard ami avec la plus belle et la plus géniale de toutes les nées-moldus, alors que moi je n’avais même pas le droit au grade de vermicelle pustuleux. Servilus a été ma cible principale. Tant pis, si ça mettait Evans en colère, elle n’avait qu’à pas être amie avec lui. De toute façon, il ne valait rien ce type là. Qu’il retourne à sa magie noire et à son maitre Voldemort en bon toutou qu’il peut être et qu’il laisse les honnêtes gens tranquilles. Sirius et moi partagions le même dortoir que Peter Pettigrow et Remus Lupin. Le premier rondouillard et pas débrouillard s’est vite collé à nous pour éviter les ennuis et le second, très solitaire, il n’aimait pas tellement se faire remarquer. Avec nous comme copains, il avait un peu mal choisi… sa mère était malade. Il y allait tous les mois la voir à l’hôpital. C’est peut-être pour ça qu’il était si discret. Il n’aimait pas qu’on le plaigne. Le jour de noël, mon père m’a offert cette merveilleuse cape d’invisibilité qui ne me quitte plus. Avec elle, le château était à nous. Sirius et moi avons passé nos nuits dehors pour visiter. On y a découvert tous les passages secrets – très utile en cas d’attaque réglementaire de Rusard et de McGonagall. Bon, parfois ça ne marchait pas surtout le jour où l’on est allé à Pré-au-Lard en douce. Normalement, ce n’est qu’à partir de la troisième année que les élèves peuvent y aller durant les heures autorisés – les samedis après-midi – mais nous… on avait trouvé la combine qui allait bien. Le passage secret de la Sorcière Borgne donnait directement dans la cave de Honeydukes. Trop la classe. On s’est goinfré de chocogrenouilles et comme des braves on est retourné au dortoir, sauf que… «
t’es vraiment qu’un crétin » a lancé Sirius quand on s’est retrouvé face à McGonagall juste devant la salle commune. Oui, bon… je l’admets j’aurais pu éviter d’oublier de remettre la cape d’invisibilité sur nous mais Sirius aussi aurait pu y penser. Bref, résultat des courses, on s’est pris une semaine de retenue, on a du remboursé les chocogrenouilles mangées. J’ai reçu une beuglante en plus – ça fait un peu mauvais genre surtout quand tu viens d’essayer de draguer Evans la seconde d’avant – et en plus j’ai du faire le ménage de tout le manoir – façon moldue – quand je suis rentré à la maison durant les vacances d’avril… J’ai passé les examens de fin d’année avec brillo. Normal, je suis un génie. Durant les vacances d’été, Sirius est venu à la maison. Tous les trois avec Arkos, on a fait tourné en bourrique mes parents. Je crois qu’ils étaient contents quand on est reparti pour Poudlard.
La seconde année à Poudlard s’est passée comme la première – blagues, cours, retenues – avec en plus une nouveauté. Le Quidditch. J’ai, évidemment, postulé pour l’équipe de Gryffondor. Et, évidemment, j’ai été pris. En tant que Poursuiveur. J’aurais pu être Attrapeur mais je préférais marquer des buts. Le Vif d’Or, j’aime bien jouer avec, ça épate les filles – sauf Evans, mais ça c’est une autre histoire. Et bien sûr avec moi dans l’équipe, on a gagné le championnat de Quidditch. On a écrasé les Serpentard. Ma petite fierté. Remus, lui, allait toujours voir sa mère. Un jour on lui a demandé ce qu’elle avait comme maladie, il n’a jamais voulu nous répondre. Il n’aimait pas en parler. Sauf que nous on trouvait ça bizarre. Quand il revenait trois jours après, il était toujours épuisé et semblait, lui aussi, malade, voire même blessé. A notre place, vous trouveriez ça aussi bizarre. Alors Sirius, Peter et moi on a décidé d’enquêter. Remus cachait quelque chose, c’était sûr. Et nous avons trouvé, grâce à Peter. C’est lui qui a fait la remarque «
Eh les mecs, vous avez vu ? Remus s’en va tout le temps à la Pleine Lune ! » Très juste, Auguste. Dès le retour de Remus au château, en juin, on lui en a parlé. Il est devenu tout pâle – tel un vampire – puis tout bleu – tel un mec ayant reçu le Baiser du Détraqueur – puis tout rouge – telle une tomate bien mûre. Et puis, Sirius a lancé son idée. L’idée du siècle. «
On va devenir Animagus pour te tenir compagnie ». Depuis ce jour-là, tous les quatre on est inséparable. «
A la vie, à la mort ! ». Les Maraudeurs étaient nés. On a passé les examens avec – toujours – autant de classe. En troisième année, on a commencé nos entrainements pour devenir Animagus. Inutile de préciser que l’on a bien galéré. Pour ma part, j’y arrivais jamais quand je venais de me faire jeter par Evans – c’est toujours vrai aujourd’hui d’ailleurs. On a aussi continué nos visites nocturnes du château et nous avons créé la Carte du Maraudeur que l’on complétait au fil de nos découvertes. Et Merlin sait qu’il en y a à faire des découvertes dans ce château. Entre Evans et moi, c’était la guerre. Plus je m’en prenais à Servilus, plus elle était exécrable avec moi, mais je n’ai jamais désespéré. Je l’aurais un jour ! Je l’aurais. En revanche, je pouvais avoir toutes les autres filles du château et je ne m’en suis pas privé. D’ailleurs, à chaque fois que je me faisais jeter par Evans, je sortais avec une autre fille. Juste pour me venger ou pour noyer mon chagrin avec une fille. Sirius aussi était un tombeur de filles. Je crois qu’à nous deux, on s’est fait toutes les filles de l’école. Dis comme ça, ça ne fait pas tellement classe mais vous savez quoi ? Je m’en fiche. Remus, lui, était plus discret mais il en faisait tomber aussi des filles. En quatrième année, j’ai failli perdre mon poste de Poursuiveur. A cause de ma mère. Elle en avait marre que je fasse des blagues à longueur de journée à Poudlard, et que je m’en prenne toujours à Servilus et que cela finissait souvent à l’infirmerie. Elle m’a donc donné un ultimatum en début de vacances d’été. «
On ne veut pas t’entendre de toutes les vacances et tu fais ce qu’on te dit, sinon pas de Quidditch ». Je crois que ce fut les vacances où j’ai le moins dormi de toute ma carrière de jeune petit con. Arkos et Sirius avaient trouvé de bon ton que de mettre mes nerfs à contribution. Et je dois dire qu’ils ont réussi. A faire des blagues sans cesse à mes parents sans se faire voir et s’arranger pour que ce soit moi qui prenne. Vous n’imaginez même pas comment j’étais sur la défensive, toujours à épier leur moindre faits et gestes pour déjouer leurs farces. Et j’ai réussi. Pas une seule n’est arrivée au bout de sa finalisation. Et j’ai donc pu reprendre le Quidditch en quatrième année, ma mère ayant jugé que j’avais eu un comportement à peu près potable pour un gamin de mon âge – ben ouais on peut pas m’empêcher de faire le mur juste pour aller voir une fille. A part ça, la quatrième année s’est déroulée de la même manière que les autres. Entrainements, Quidditch, Cours, Blagues et Drague. Evans n’est toujours pas tombée sous mon charme. Enfin si, mais elle ne veut pas l’avouer. Je le sais. Personne ne peut résister à mon charme potterien si légendaire.
Tout a changé en cinquième année. Ce fut la meilleure que l’on est vécu à Poudlard. Durant les vacances d’été, Peter, Sirius et moi avons réussi ce qu’aucun sorcier avant nous avait réussi. On est devenu Animagus à quinze ans. Tout le monde vous le dira, c’est un exploit. Sauf qu’en fait, personne ne pourra le dire, puisque à part Remus personne n’est au courant. Pas même Dumbledore, lui qui, habituellement voit tout, entend tout, sait tout. Notre première pleine lune, nous l’avons donc passé en compagnie de Remus. Il lui a fallu un peu de temps pour s’habituer à nous mais à la fin, on était amis même sous nos formes animales. Dès le lendemain, on avait nos surnoms. Patmol pour Sirius, faisant référence au chien noir qu’il était. Queudever pour Peter, pour le rat qu’il était. Lunard pour Remus, pour rappeler qu’il était un Loup-Garou et Cornedrue pour moi et le cerf qui était en moi. Sauf que tout aurait pu bien se passer, si Rogue n’avait pas voulu jouer les curieux. Il voulait tout savoir et sur nos activités. SI bien qu’un soir, excédé, Sirius lui a fait une blague. Je l’aurais étranglé sur place quand j’ai su mais bon on ne peut plus revenir en arrière. Sirius a lancé à Servillus qu’il devrait se rendre dans le passage du Saule Cogneur pour savoir ce que l’on cachait. Evidemment, Servillus l’a fait et si je n’avais pas eu vent de ça, il serait sûrement mort. Je suis allé le récupéré, au péril de ma vie – j’adore le lui rappeler qu’il a une dette envers moi – et je l’ai sorti de là. Mais le mal était fait. Rogue savait pour Remus. Pas pour les Animagus, c’était déjà ça. On s’est prit un savon de la part de Dumbledore et de McGonagall aussi. A noël, j’ai invité Evans au bal et évidemment elle a refusé «
Jamais je n’irais au bal avec un verracrasse à lunettes ». J’adore Evans et ses insultes. Et puis, au mois de juin alors qu’on sortait des BUSE «
Brevet Universel de Sorcellerie Elémentaire », il s’est produit quelque chose qui a marqué beaucoup de personnes. Je m’en prenais encore à Servilus. La tête en bas jolie vision sur son caleçon gris. Bon, j’admets ce n’était pas très intelligent mais on voulait s’amuser, Patmol s’ennuyait, moi avec. Evans est venue lui porter main forte, comme toujours sauf que là Rogue l’a renvoyé sur les roses en l’insultant de la chose la plus infâme que l’on puisse dire à une sorcière de son rang. Et dire que Rogue était censé être son meilleur ami. Là, on a tout de suite vu que ce qu’il préférait c’était la magie noire et la valeur des sang-purs. Comme si les Sang-purs étaient meilleurs que les autres. Evans était la plus douée de nous tous et franchement, j’ai vu rouge en l’entendant. J’ai envoyé un sort à Rogue et Lily a répliqué que je ne valais pas mieux que lui. J’ai vu encore plus rouge. Jamais je ne l’aurais insulté de vous-savez-quoi et me comparer à Servilus ! Je me souviens d’avoir hurlé « EVANS ! » quand elle est partie, pour lui dire tout ce que je pensais d’elle – à ce moment là, je la détestais – mais elle ne s’est pas retournée – je crois qu’il valait mieux pour elle – et là je m’en suis pris à Servilus. Je crois qu’il a eu du mal à s’en remettre. Tant pis, fallait que je calme mes nerfs, c’est tombé sur lui. Bon la Beuglante du lendemain de la part de ma mère, m’a un peu remis en place mais bon tant pis… J’ai saoulé les Maraudeurs tout l’été pour savoir si oui, je ressemblais à cet idiot de Servilus. Peter m’a soutenu que non – en même temps, je lui demanderais de sauter de la tour d’astronomie, il le ferait – Remus lui m’a assuré que quand je ne jouais pas au con, je ne lui ressemblais pas – merci Remus, j’adore ta franchise… - et Sirius, lui en vrai pote m’a lancé – bien sûr que tu lui ressembles, tu veux toi aussi avoir l’amour d’Evans. Là j’ai failli m’évanouir. Rien que d’imaginer Evans et Rogue ensembles… Merlin sauvez-moi de ce cauchemar. La sixième année, je n’en voulais plus à Evans, alors que j’avais soutenu mordicus à Remus que je ne lui parlerais plus. En fait, dès qu’elle m’a observé avec son légendaire regard noir sur moi, j’ai tout oublié pourquoi je lui en voulais… j’y peux rien si je l’aiiiiime. J’ai fini la nuit avec une Gryffondor du nom d’Alessandra Booth, je crois. A défaut d’avoir ma Lily-Jolie… On avait presque fini la carte du Maraudeur. On a commencé à visiter la Forêt Interdite les soirs de Pleine Lune. Lunard était très docile donc on ne risquait rien et puis Patmol et moi on était assez costauds pour l’arrêter si cela tournait mal. Cette même année je me suis rapproché de McKey Sullivan. Bon j’avoue, au début, c’était juste pour me servir d’elle et réussir à me rapprocher d’Evans… sauf que… en fait, je me suis rapproché de McKey et pas d’Evans. Cherchez l’erreur. Nan mais McKey c’est une fille géniale. Elle est proche de Lily et je voyais en elle, le moyen d’attirer l’attention de cette dernière mais au fil des jours on a fini par se connaitre réellement, s’apprivoiser et on est devenus amis. Confidents et très proches l’un de l’autre. Rogue et Evans ne se parlaient plus. Ma plus grande victoire. Evans avait enfin compris que Rogue n’était pas un type fréquentable mais au fond de moi j’étais quand même désolé pour elle qu’elle est perdue son meilleur ami mais ça, cela restera un secret très bien gardé. Les vacances d’été, Sirius a quitté ses parents. Il s’est fait renié par sa mère. En même temps, je crois qu’il était bien plus heureux sans eux. Il est venu vivre chez moi. Trop la classe non ? On en a fait des conneries durant ces vacances là. Et puis, Remus – toujours trop sage celui-là – m’a dit que si je voulais Lily, il fallait que j’arrête d’être si «
M’as-tu-vu ». Comme si c’était mon genre que j’ai répliqué. Au vu du regard noir qu’il m’a balancé j’ai lancé «
D’accord, je vais faire un effort ». Je n’aime pas quand Remus me mets face à mes incohérences... Durant ce même été, une nouvelle plus que surprenante est arrivée à la maison. Je crois que ma mère en a fait une syncope tellement c’était imprévisible. Sirius en a beaucoup. Moi ? Bah j’ai lu au moins cinq fois l’adresse pour être sûr que la lettre m’était bien adressé. Ensuite, j’ai du penser que Dumbledore avait craqué son slip et ensuite… je suis devenu tout pâle.. et mes blagues alors ? Nan parce que être nommé Préfet-en-chef quand on s’appelle James Potter, c’est moche. Trop moche. J’étais sûr que Dumbledore s’était planté de nom, c’aurait du arriver pour Remus. C’est lui le sage de la bande. Pas moi. Mais j’avoue quand j’ai su que mon homologue féminin c’était Lily Evans. Ma Lily Jolie, j’ai accepté le poste. Au moins, j’étais sûr que les Maraudeurs ne se feraient pas prendre par le Préfet-en-chef. C’est donc ainsi que commence ma septième année. Année de tous les dangers et j’espère bien, cette fois-ci, obtenir enfin un peu plus de considération de la part de Lily autre qu’un vieux marchmallow décrépis.
RP de répartition :D
Le trajet a été long. Je n’aime pas spécialement prendre le train mais celui-là… il a quelque chose de magique diraient les moldus. Et ils auraient raison. Pour cause, il nous emmène dans le plus fabuleux de tous les châteaux. Poudlard. Je ne l’ai vu qu’en photo mais j’en ai rêvé. Très fort et aujourd’hui, c’est à moi d’y entrer. En sortant sur le quai de la gare, un grand gaillard se présente à nous en criant aux premières années de se regrouper. Je jette des regards un peu partout autour de moi. Sirius que j’ai rencontré dans le train est à mes côtés, observant avec un air presque tueur, un blond passer à quelques mètres devant nous. Dans le fond de la troupe des premières années, il y a Servilus que l’on a croisé dans le train. Il n’a vraiment pas l’air sympathique et la fille qui traine à ses côtés… elle est…juste belle. Ils ne vont tellement pas ensembles. J’observe tous les nouveaux, comme moi. Aucun n’a l’air vraiment rassuré. Je souris. Poudlard. Je me souviens que mon père avait une fois raconté que la Répartition dans les maisons se faisait grâce à une épreuve magique et en fonction de notre réaction on allait dans une maison. J’y ai cru pendant longtemps, je me souviens même d’avoir épluché tous les livres qui parlaient de Poudlard pour savoir sur quel genre d’épreuve j’allais tomber. Je n’ai jamais trouvé. En revanche, j’ai appris que c’était un Chapeau qui faisait la Répartition. En magie, tout est possible. Le demi-géant nous a guidé jusque devant les rives du Lac Noir. Nous avons pris des barques. J’étais dans la même barque que Sirius. On la partageait avec un autre garçon qui s’avéra, plus tard, être notre futur meilleur ami. Depuis que j’étais monté dans le train, mon sourire un peu benêt ne m’avait pas quitté. Vous savez, le genre de sourire qui colle au visage sans que l’on puisse rien y faire parce que l’on est content d’être là et que c’est le plus beau jour de notre vie. J’aurais bien aimé que le Calamar Géant fasse son apparition lorsque les barques sont arrivées au milieu du Lac Noir. Il faisait nuit. Au loin, on arrivait à peine à distinguer les lumières qu’émettaient le château. On pouvait entendre le vent dans les arbres et quelques gouttes de pluie s’étaient mises à tomber, pourtant il ne faisait pas froid. J’ai plongé ma main dans l’eau sous le regard étrange de la fille assise dans la barque juste à côté de la mienne. Je lui ai fais un grand sourire qui lui a fait détourner le regard. Je suis sûre qu’elle a rougi. Qui peut résister à mon charme ? Absolument personne. J’ai eu cette impression de longue traversée. Le Lac Noir est grand mais la nuit et en barque, il l’est encore plus. Sirius est descendu le premier et moi en dernier. J’ai observé la fille à côté de moi. J’ai été tenté de pousser son copain aux cheveux gras dans l’eau mais le demi-géant m’observait intrigué. J’ai renoncé. Je crois que ma mère n’aurait pas apprécié que je me fasse remarqué dès le premier jour alors que je n’étais même pas encore entré dans le Château. Le demi-géant nous a conduit en haut de la colline où surplombait Poudlard. Les bougies dansaient dans la nuit et on pouvait entendre les autres élèves qui parlaient à l’intérieur. Ils devaient même hurler pour qu’on les entende aussi bien du dehors.
Ma mâchoire est tombée quand on est entré dans le hall. J’ai toujours vécu dans un Manoir grand. Trop grand. Mais là… c’était plus que grand. Mon Manoir pouvait y entrer deux fois, tellement le hall était immense. On avait l’air de toutes petites fourmis dans cette vaste étendue. Le garçon à côté de moi rajusta son chapeau, le mien tombait sur le côté. Je me souviens qu’il m’avait fait un signe pour que je le remette. J’ai haussé les épaules et j’ai tourné le regard. Le Professeur McGonagall est alors arrivée devant nous. Elle donnait cette impression d’un être sévère mais juste à la fois. Son chignon serré semblait être impénétrable et intouchable. Le vent ne l’aurait sans doute pas défait. Son regard se posa sur tous les élèves, nous scrutant les uns après les autres. Quelqu’un derrière moi déglutit. Je souris. Sirius soupira, marmonnant quelque chose d’incompréhensible. Je le soupçonnais de vouloir en finir vite, pour aller manger. Durant tout le trajet en barque, il m’avait seriné les oreilles parce que son estomac criait famine. Le professeur McGonagall prit alors la parole d’une voix calme, posée et grave. «
Je suis le Professeur McGonagall, professeur de métamorphose. Directrice adjointe de Poudlard et directrice des Gryffondor. Vous allez être réparties dans l’une des quatre maisons, Salazar Serpentard, Helgo Poufssouffle, Rowena Serdaigle et Godric Gryffondor. Je vous demanderais de patienter encore un peu dans le hall ». Et elle fit demi-tour nous laissant, seuls avec nous même en plein milieu de ce hall grand, froid et humide à cause du temps qu’il faisait dehors. La pluie tombait drue à présent et nous on attendait, comme des braves. Certains faisaient des hypothèses à deux ronds sur la façon dont on serait réparti. D’autres, cherchaient la maison dans laquelle ils allaient passer sept ans. D’autres, comme moi, restions silencieux A côté, le regard de Sirius c’était fait noir. Il donnait l’impression de prier. Ses mains étaient croisées devant lui, le regard fixé sur le mur, observant les tableaux qui discutaient entre eux. Il était silencieux. Ses lèvres bougeaient quelques fois, comme s’il murmurait. Lorsque la porte - de ce que l’on apprit plus tard - la Grande Salle s’ouvrit, je sursauta. Le professeur McGonagall et son air sévère sortirent. Elle nous invita à la suivre à l’intérieur. La Grande Salle était tout simplement magnifique. Immense, un plafond transparent donnant sur le ciel brumeux d’Ecosse. Les autres élèves, silencieux, nous observaient comme si on était des singes dans un zoo. McGonagall nous fit stopper juste devant l’estrade, là où tous les professeurs étaient assis. Ils nous regardaient tous avec un air presque amical. Dumbledore se trouvait en plein milieu sur un immense trône, il souriait. Sur l’estrade, se tenait un tabouret aussi vieux que le chapeau qui était posé dessus. Le Choipeaux Magique, apprendrons-nous plus tard. McGonagall sortit un immense parchemin dont ne sait où et commença à lister les élèves. Les A d’abord… puis les B. Sirius monta sur le tabouret, le regard inquiet, dans le vague. Un large sourire vint se poser sur mes lèvres à l’entente de sa maison. On serait ensemble. Evans, Lily. La jolie rousse du train monta sur l’estrade. Elle semblait légèrement inquiète. Tout le monde l’était. Je souris de plus belle lorsqu’elle alla rejoindre la table des Gryffondor. Lupin, Remus. Le jeune garçon assis avec nous dans la barque monta à son tour sur le tabouret. Il semblait si blanc qu’il aurait pu se confondre avec la couleurs des murs s’il n’avait pas eu ce stresse naissant au fur-et-à-mesure de la longue attente que le Choipeaux lui faisait subir. Finalement, il alla s’asseoir à côté de Lily Evans qui commença à lui parler. On arrivait enfin aux P. Je bougeais dans tous les sens. J’en avais marre d’attendre. J’étais presque surexcité. Je crois que Peter Pettigrow fut ravie d’être appelé avant moi. Puis ce fut enfin mon tour. Je trépignais d’impatience. Je montais sur le tabouret avec assurance et fierté. «
Tu es courageux mon fils, comme ton père. » Normal, je suis un Potter. «
Ton arrogance se noie sous ta générosité et ton respect ». Moi arrogant ? Pas du tout… «
GRYFFONDOR ». Mon regard s’emplie de fierté en rejoignant Sirius à la table des rouge et or.